Quelles fenêtres choisir pour une maison en bord de mer ?

Sans surprise, une vue dégagée sur l’horizon figure parmi l’un des principaux arguments pour élire domicile en bord de mer. Pour autant, cette envie naturelle d’évasion ne doit pas négliger des caractéristiques indispensables de résistance pour vos menuiseries. En effet, selon le lieu d’habitation, leurs performances attendues peuvent varier.

Pour vous guider, commencez par vous référer à leur classement AEV qui indique leur niveau d’étanchéité à l’Air, à l’Eau et au Vent. Ce dernier élément de la nature constitue l’un des problèmes majeurs en bord de mer. Avec des vitesses moyennes pouvant aller de 22 à 28 mètres par seconde selon les régions, mieux vaut ne pas se tromper dans le choix de vos fenêtres !

En France, la carte des vents identifie 4 régions selon leur intensité. Prenons, pour exemple, les zones géographiques classées 3 avec un coefficient de 26 m/s.

Parmi elles, les Côtes Méditerranéenne et Atlantique (en particulier de la Charente Maritime à la Bretagne) ainsi que la Côte d’Opale et l’Ouest de la Corse. Dans ce cas, nous vous recommandons de choisir des baies vitrées classées de V2 à V4 sur une échelle de 5. De cette façon, elles peuvent résister à des rafales de 130 km/h jusqu’à des tempêtes à 210 km/h.

Autres points à prendre en considération, l’exposition de votre logement au vent et la position de vos portes-fenêtres par rapport au sol. Il existe cinq fourchettes de hauteur : de 0 à 6 m, 6 à 18 m, 18 à 28 m, 28 à 50m et 50 à 100 m. Bien que depuis 2022, le classement AEV se base uniquement sur la hauteur du bâtiment, les contraintes subies par les menuiseries diffèrent entre un rez-de-chaussée et un appartement au 6^ème étage. A ne pas négliger donc.

Certes, avec les pieds sur la plage, installer des coulissants XXL pour supprimer la frontière entre l’intérieur et l’extérieur de la maison semble logique. Mais, comme nous venons de le voir, ils restent soumis aux contraintes définies par la carte des vents.

A minima, une baie à galandage devra donc disposer d’un certain nombre d’options notamment pour garantir sa résistance et votre sécurité. D’autant plus que, contrairement à une fenêtre à frappe, les organes de manœuvre restent exposés aux intempéries et aux saletés. Celles-ci peuvent se glisser dans les rails et user prématurément les roulettes. Il en résulte, à terme, un dysfonctionnement mécanique.

En fonction de l’utilisation de vos fenêtres et de leur emplacement en façade, vous pouvez vous diriger vers pléthore de solutions. A ouverture à la française, oscillo-battante, porte-fenêtre…

Mais un produit reste encore peu fréquent alors qu’il présente un grand intérêt, en particulier en bord de mer. Il s’agit plus précisément du châssis fixe. A condition bien sûr de pouvoir y accéder facilement pour nettoyer la vitre, il trouve sa place sur des murs qui ne nécessitent pas forcément un passage vers l’extérieur. La fenêtre fixe réunit deux qualités principales :

. dépourvue de système d’ouverture, elle offre la possibilité d’aller très loin en termes de classement AEV en changeant les vitrages,

. un apport lumineux plus important qu’avec un ouvrant en raison de la finesse des profilés.

A cela s’ajoute, en conséquence, un prix d’achat aussi plus attractif. Cela mérite bien une petite réflexion, non ?

Quel que soit le mode d’ouverture, il faut en revanche prendre en compte plusieurs facteurs quant aux performances du vitrage de vos fenêtres. Et ce, au-delà d’une situation géographique isolée ou non.

Admettons que votre maison dispose de coulissants dépassant une certaine dimension par exemple. Ceux-ci s’avèrent assez contraignants à équiper de fermeture mécanique tels que des volets. Auquel cas, prévoyez des vitrages feuilletés pour accroître la résistance à l’effraction. En ces périodes de changement climatique, ils vous protègent en plus d’objets volants non identifiés. En maintenant les vitrages bien en place, les différentes épaisseurs de films évitent tous bris de glace en cas de tempête. De quoi conserver ainsi l’intégrité de votre logement.

A présent, supposons que vous habitez au 6^ème étage d’une résidence balnéaire, face à la mer mais sans balcon. Vous imaginez bien qu’opter pour un vitrage anti-effraction perd un peu de son intérêt. En revanche, miser sur un apport maximum de lumière naturelle prend tout son sens.

Sans rentrer dans les méandres techniques des coefficients de performances thermiques, et autres, des vitrages de vos fenêtres, il reste un point à aborder. Qui dit maison en bord de mer dit, en théorie, soleil… Aussi, pour un confort d’été optimal, n’oubliez pas de l’équiper de protections solaires.

Compte tenu de leur emplacement sur le littoral, les habitations subissent des conditions météorologiques « extrêmes ». Au fil du temps, pluie, rayons ultra-violets, vent, air salin, sable abîment les profilés des menuiseries. D’où l’importance de choisir le bon matériau. Bien que souvent utilisé, mieux vaut éviter le bois en raison de l’entretien régulier qu’il requiert, ainsi exposé aux agressions extérieures.

Sous réserve de bénéficier d’un revêtement de protection de qualité labellisé Qualicoat ou Qualimarine, les produits en aluminium conviennent parfaitement au bord de mer. Notons cependant, deux points de vigilance :

• si l’aluminium ne rouille normalement pas, cela reste un matériau ferreux. D’autre part, il existe sur le marché différentes qualités d’aluminium, ce qui implique plus ou moins de résistance,

• si le thermolaquage protège la peinture de l’air salin, il en va autrement pour les pellicules de sable. Au fur et à mesure du temps, celles-ci vont abraser cette couche de protection et engendrer des problèmes sur la menuiserie.

Et même si l’ensemble bénéficie d’une garantie de vie fabricant contre la corrosion, elle ne s’applique que selon des conditions bien précises. Effectivement, la durée de garantie varie selon la distance en km à laquelle se trouve l’habitation du bord de mer.

Quant aux fenêtres en PVC, les profilés étant teintés dans la masse, elles possèdent une bien meilleure résistance face aux U.V. En revanche, vous perdez un peu de clair de jour et donc d’apport en lumière naturelle.

Sans doute avez-vous déjà remarqué que chaque région française possède son identité architecturale et sa palette chromatique. Même hors de nos frontières, certaines villes imposent le coloris des menuiseries extérieures. Exemple typique, Lisbonne, qui exige la bicoloration avec du vert sur les dormants et du blanc sur les ouvrants.

Au-delà des règles propres à chaque commune, pour les baies vitrées d’une habitation en bord de mer beaucoup plus exposées au rayonnement solaire, il convient, de porter une attention particulière à la qualité de finition de la menuiserie. Comme vu précédemment, le coloris du PVC teinté dans la masse ou plaxé ne pose pas de problème. En revanche, pour préserver la couleur des fenêtres en aluminium dans le temps, exigez un laquage Qualicoat de classe 2.

Ce laquage de haute qualité garantit durabilité, brillance, stabilité de la teinte et profondeur de la couleur. De plus, il dure jusqu’à 3 fois plus longtemps qu’un laquage de classe 1 !

De surcroît, ne jetez pas votre dévolu sur n’importe quelle couleur. A cause du rayonnement solaire, évitez au maximum les teintes sombres en bord de mer, surtout avec une orientation Sud/Sud-Ouest. En plein soleil, la température d’une menuiserie blanche va s’élever à 60-65°C soit l’équivalent de celle d’un four équipé d’une porte froide.

A l’inverse, avec un coulissant noir, la température peut monter jusqu’à 90°C ! Nous vous laissons imaginer le résultat pour ouvrir ou fermer le profilé… sans même parler de la présence éventuelle d’enfants en bas âge dans la maison. A cela s’ajoute également le problème de dilatation des matériaux lié à l’élévation de la température.