Fenêtre ouverte sur la qualité de l’air intérieur

Lorsque nous parlons de notre environnement quotidien, nous pensons rarement à l’air que nous respirons chez nous. Pourtant, nous passons jusqu’à 80% de notre temps dans des espaces clos (domicile, bureau, transports…). Devenue un enjeu de santé publique, la Qualité de l’Air Intérieur (QAI) prend alors tout son sens. Mais pourquoi est-elle si importante ? Et comment vos fenêtres peuvent-elles jouer un rôle essentiel dans l’amélioration de votre air intérieur ? Nous allons vous expliquer tout cela dans cet article. 

Pourquoi parler de pollution intérieure des logements ?

Commençons par un simple constat : selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur, l’air dans nos logements s’avère 5 à 10 fois plus pollué qu’à l’extérieur. Surprenant ? Pas tant que ça quand nous savons qu’il compte plus de 5.000 polluants. Parmi ces sources potentielles de pollution intérieure, citons :

• les matériaux de construction, meubles, peintures… qui émettent des Composés Organiques Volatiles (COV) dont le formaldéhyde, déclaré cancérogène par l’OMS depuis 2004,
• les activités quotidiennes des occupants du logement, qu’il s’agisse de fumée de tabac, de vapeur de cuisson ou de nettoyants ménagers. Idem pour les bougies et parfums d’ambiance à proscrire. Même le taux de CO₂ que nous dégageons juste en respirant impacte la qualité de l’air intérieur !
• les moisissures et allergènes domestiques provenant des animaux, nuisibles, acariens, pollens…

Considérant que nous passons en moyenne 16 heures par jour à notre domicile (source : Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur), ces polluants agissent directement sur notre confort et notre santé, de façon plus ou moins grave. En découle des allergies, des irritations oculaires et des voies respiratoires, ou pire encore.

Dès lors, assainir l’air intérieur devient primordial. Et cela commence par une bonne aération de la maison par les fenêtres couplée à de la ventilation.

Fenêtres et Qualité de l’Air Intérieur : rappel des obligations légales

Comme évoqué en introduction de cet article, la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments constitue une préoccupation de santé publique. C’est pourquoi il existe certaines obligations légales relatives à la QAI et aux fenêtres que pourtant 2/3 des maisons individuelles ne respectent pas (source : rapport du Cerema). Les réglementations en vigueur exigent en effet :

• depuis 1969, d’assurer une ventilation optimale de toutes les habitations individuelles ou collectives afin de renouveler l’air en continu. Cette aération peut être mise en place de manière naturelle via des bouches et grilles d’aération et/ou à travers un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC),

• de mettre en place une entrée d’air sur l’ensemble des fenêtres et porte-fenêtres des pièces principales, à l’exception de celles disposant déjà d’une ventilation double flux (article 13 de la RT2017 – NF DTU 36.5). A noter que ces dispositifs de ventilation doivent répondre aux exigences de débit d’air requis dans chaque pièce (arrêté du 24 mars 1982 relatif à l’aération des logements).

Autre obligation destinée à informer en toute transparence les particuliers, l’étiquetage COV des produits de construction. Depuis le 1^er janvier 2013, cette étiquette apposée sur les menuiseries extérieures, indique de manière très visuelle leur niveau d’émissions de Composés Organiques Volatiles et leur impact sur la qualité de l’air intérieur une fois installées dans la pièce. Telle une étoile Michelin pour vos fenêtres, elle vous permet donc de procéder à un choix éclairé en privilégiant celles classées A+ (très faibles émissions) vs C (fortes émissions).

En dernier lieu, même s’il ne s’agit que d’une recommandation, afin d’améliorer la qualité de l’air dans les espaces clos (à l’exception de ceux équipés d’une VMC double flux), les pouvoirs publics préconisent d’ouvrir en grand les fenêtres pour aérer. Et cela dans toutes les pièces, au moins 10 minutes par jour, quelle que soit la saison.

Les systèmes classiques de ventilation

Pour garantir un air intérieur frais et sain, il convient donc d’ouvrir les fenêtres au quotidien. Mais cela ne suffit pas pour assurer une aération continue. Pour y parvenir, plusieurs possibilités s’offrent à vous.

La première consiste à intégrer des grilles d’aération, le plus souvent en haut de la menuiserie. Leur rôle : insuffler de l’air neuf dans les pièces. Celles-ci s’imposent surtout si vous changer vos anciennes fenêtres pour des modèles avec double vitrage et ne possédez pas de système de ventilation. En effet, cela vous permet d’éviter tout risque de condensation sur la vitre ou de moisissures sur les murs. Notez qu’il existe :

• des bouches autoréglables au débit d’air constant, plus ou moins important selon les modèles (15, 22, 30 ou 40 m³/heure). Vous devez en placer autant que nécessaire par rapport au volume de votre pièce. A titre d’exemple, une seule, avec une capacité de 30 m³, suffit dans une chambre avec 2,50 m de plafond, soit 12 m² au sol. En revanche, dans un salon de 30 m² doté de deux fenêtres, il faut au moins une grille de 30 m³ sur la 1^ère traverse haute et une autre de 45 m³ sur la 2^ème,

• des grilles hygroréglables qui délivrent un débit d’air régulé en fonction du taux d’humidité ambiant, de la pièce et de la présence de personnes dans le logement,

• et même des entrées d’air acoustiques qui, en plus de laisser passer l’air, atténuent les bruits extérieures.

Vient ensuite la fenêtre oscillo-battante. Ce modèle hybride combine deux modes d’ouverture : celle classique dite « à la française » et celle à soufflet. C’est-à-dire que le vantail bascule vers l’intérieur de quelques centimètres. Cette fonctionnalité ingénieuse vous permet de renouveler l’air dans toutes les pièces, en toute sécurité et sans risque de claquement des vantaux en cas de courant d’air.

Troisième option, la fenêtre F80 Elégance dont l’entrée d’air se situe en bas du vantail. Grâce à ce système exclusif, l’air remonte le long du vitrage au lieu d’être projeté au plafond. Il bénéficie ainsi des apports solaires de la fenêtre, le fameux Sw, et se réchauffe à son contact. Résultat, un air moins froid pénètre dans la maison !

Mais ce n’est pas tout ! Il existe également des fenêtres ventilées pourvues d’une ventilation mécanique qui renouvelle l’air en créant un flux. L’air extérieur plus sain pénètre via les entrées d’air des pièces de vie tandis que l’air intérieur chargé de polluants est expulsé par ce système hygroréglable.

L’info en + : dans un logement avec une ventilation simple flux, veillez à fermer les portes intérieures. Pourquoi ? Tout simplement car les grilles de ventilation majoritairement placées en haut des fenêtres projettent l’air vers le plafond. Or, pour que le renouvellement de l’air s’effectue de façon optimale et homogène, celui-ci doit passer sous la porte pour être ensuite aspiré dans les pièces d’eau.

Fenêtres et Qualité de l’Air Intérieur : l’aération intelligente

A l’ère de la connectivité, les fenêtres ne sont pas en reste pour préserver la qualité de l’air intérieur dans nos logements. En témoignent les solutions innovantes ci-dessous :

• la ventilation intégrée dans le dormant de la fenêtre. Piloté par des capteurs, ce système fonctionne automatiquement et filtre l’air pollué entrant et intérieur. Il élimine ainsi efficacement les plus petites particules, le pollen ou les substances nocives pour la santé. Véritable garantie d’un air pur en permanence !

• la fenêtre climatique équipée d’un ingénieux mode purificateur. S’il détecte une dégradation de la qualité de l’air, il s’active instantanément. L’air vicié est alors aspiré et renvoyé assaini au travers d’un filtre à haute efficacité.

En résumé, maintenir un environnement intérieur sain commence par de simples gestes. Ils s’accompagnent aussi de bonnes décisions en matière d’équipements qu’il convient d’entretenir régulièrement pour un fonctionnement optimal au fil des ans. Vous voyez, l’amélioration de la Qualité de l’Air Intérieur est à portée de fenêtre ! Alors, aérez bien pour respirer mieux !